La destruction de la forêt tropicale, la pollution des rivières, l'extinction de la biodiversité, et ce comportement est la raison pour laquelle le monde est malade. Chaque animal, chaque plante qui disparaît sur Terre est une maladie pour l'homme. [..]
De nombreuses entreprises créent des remèdes, des pilules avec Ayahuasca et d'autres plantes sacrées. Même si leur ingrédient actif peut guérir, ils sont des êtres divins et ils communiquent. Quand nous les avons entre nos mains, nous prions ces plantes, nous demandons la permission pour que le remède puisse venir, afin qu'elles nous pardonnent. Tu fais ça? Non! Tout ce que vous faites est pour le marché, pour votre ego.[..]
Lorsque nous comprenons qu'il est essentiel de se reconnecter, vous comprendrez pourquoi les peuples autochtones ne coupent pas nos forêts, ne mettent pas nos animaux en danger, ne polluent pas nos rivières, parce qu'ils sont tous sacrés. La forêt est mon école, mon laboratoire, mes maîtres sont là, nos musiciens, il y a une grande civilisation divine. Nous sommes les défenseurs de la forêt. Je ne suis pas un militant écologiste: Je suis la forêt, je suis la nature.
Ces vibrants appels, funeste réalité, n’atteignent plus nos cœurs sourds. Ils finissent, tragiquement, par se morceler sur l’écueil de nos sombres sociétés. Ce fléau est intérieur, il est en nous et une de ses plus profondes racines, au de-là de l’aveuglement, de l’inconscience, demeure le déni. Sur les cendres d’un monde qui nous a si longtemps abrité, nous préférons éterniser une frénétique danse macabre qui n’a que pour unique destination notre autolyse, alors que tous ressentons l’impérieuse nécessité d’un changement radical et profond de nos sociétés.
Nous sommes un nombre croissant à vomir cette valse folle, à voir la tragédie dans les courants qu’elle dessine et à constater, tristement, les sombres fondations qu’elle a enfanté: La peur, la violence, un court-termisme inébranlable, une glaçante apathie et un pillage absolu.
Un autre monde est encore possible, il est à notre portée. Ses restructurations pourraient phagocyter l’omniprésente immondice et panser le Vivant ravagé. Un tel model Une telle utopie réclame un prochain article de blog pour en dévoiler tous ses rouages et ses liens. En attendant, le dernier post de Loic pourra en être une bonne introduction. Abordant la terrible question des conflits qui traversent notre globe, il invoqua très justement le principe qui grouille en chacun de nous, et que nous avons tant refoulé: l’Unité, ainsi que son application directe, un gouvernement mondial. Rappelant la mondialisation déjà existante du trafic aérien ou d’internet (et son protocole TCP/IP), Loic évoque sa faisabilité et ses intérêts. L’établissement d’un état mondial, par absorption de toutes les nations en une seule, briserait mécaniquement toute possibilité de guerre inter-nationales ou religieuses. Cette stimulante proposition me pousse à continuer l’exercice de pensée, en imaginant comment celle-ci pourrait prendre forme.
L’envie d’un gouvernement mondial exprimée de la bouche de dirigeants, actuels ou passés, m’a toujours pétrifié. Leur aptitude à diviser, à semer la peur, à détruire méthodiquement les précieuses avancées sociales et les services publics, à noyer la société dans un flot continu de mépris, de mensonges répétés, et de cynisme insoutenable envers ceux qu'ils sont censés guider et protéger, leur surdité face aux voix qui s'élèvent pour résister à leur folie, pour résister à l'hypoxie promise par des forces obscures et des projets mortifères: toutes ces trahisons incarnées ont façonné nos sociétés délitées et pourraient très bien donner naissance à un ordre mondial totalitaire.
Un gouvernement mondial, un pouvoir si absolu, doit nécessairement émaner d’un degrés de conscience planétaire inégalé. Son essence devra se constituer de sagesse, d’empathie inconditionnelle, d’une clairvoyance dans ses choix. Ses vertus devraient irriguer chaque partie de ce super-organisme. Cette gouvernance ne doit pas représenter le monde, elle doit être le monde. La technique le permettant, son pouvoir doit être décentralisé, participatif et distillé en chaque individu. Ses représentants devront être encadrés par des mécanismes de surveillance inébranlables, de véritables gardiens du bien commun, prévenant toute tentative d'appropriation indue.
L’existant devra, structurellement, se reconfigurer. Partout des espaces d’agoras locales devront s’ériger, d’harmonieux lieux de vies publiques pourront prendre pied et devenir les piliers du social. La sine qua non protection du vivant ne devra pas s’imposer par nécessité, ni par contrainte, mais par conviction, par une prise de conscience et une compassion véritable. L’économie de la mort sera remplacer par celle de la vie. La survie devrait être, inconditionnellement, assuré à chaque individu (revenu de base, logement, accès au numérique, etc). En une telle société, le travail sur soi demeurera central, les outils de développement personnel, de thérapie, jusqu’aux retraites ancestrales pourraient non plus être réservés à quelques happyfews, mais être démocratisés et rendu accessible aux plus vulnérables. Voilà mon utopie, une vision que certains jugeront délirante: Un état mondial qui panserait les plaies de notre humanité par la bienveillance et la paix.
Loin de voir ces espoirs pieux prendre vie, certaines lumineuses avancées arrivent aujourd’hui à percer le brouillard de nos esprits torturés, esquissant les premiers pas d'une catharsis possible. L'imaginaire, tout d'abord, s'invite dans notre réalité. Une jeune entreprise française a conçu une réalité de science-fiction en introduisant dans notre quotidien des plantes bioluminescentes. Cette démarche ingénieuse se nourrit de l'essence du biomimétisme, puisant dans la nature ses inspirations les plus profondes. Ainsi, le végétal ne demeure plus une simple ornementation asphyxié par le béton, mais devient une pièce maîtresse de la ville du futur.